Dans une allocution virtuelle au Forum des îles du Pacifique à Fidji, le vice-président Kamala Harris a annoncé que les États-Unis ouvriraient deux nouvelles ambassades dans la région du Pacifique – une dans la monarchie polynésienne Tonga et une dans la petite île micronésienne de Kiribati.

L’augmentation de la présence diplomatique aux Tonga et à Kiribati fait partie d’une poussée stratégique plus large de l’administration Biden pour contrebalancer l’influence croissante de la Chine dans la région du Pacifique. En 2019, Kiribati et les îles Salomon voisines ont transféré leur allégeance diplomatique à la République populaire de Chine depuis Taïwan autonome (que la Chine revendique comme son territoire).

L’administration Biden a depuis déployé plusieurs initiatives pour augmenter les ressources diplomatiques et de sécurité dans le Pacifique et repousser la présence politique et militaire de la Chine. Plus tôt cette année, le secrétaire d’État Antony Blinken a annoncé que les États-Unis étaient également sur la bonne voie pour rouvrir leur ambassade aux Îles Salomon pour la première fois depuis 1993.

Dans son discours au Forum des îles du Pacifique, Harris a reconnu la nécessité d’un partenariat plus étroit avec les dirigeants de la région et d’un échange régulier entre les responsables gouvernementaux américains et du Pacifique à tous les niveaux. « Nous reconnaissons que ces dernières années, les îles du Pacifique n’ont peut-être pas reçu l’attention et le soutien diplomatiques que vous méritez », a déclaré Harris dans un communiqué . « Alors aujourd’hui, je suis ici pour vous dire directement : nous allons changer cela. »

Hormis la perspective de deux nouvelles ambassades dans la région, la présence diplomatique américaine dans le Pacifique a été rare au cours des dernières décennies. L’ ambassade des États-Unis à Suva aux Fidji est l’épicentre diplomatique de plusieurs pays (Fidji, Kiribati, Nauru, Tonga et Tuvalu) depuis 1971. Malgré le manque d’ambassades, le désir de renforcer les relations diplomatiques et les liens économiques entre les États-Unis et Les pays du Pacifique ont connu une croissance ces dernières années. Le Département d’État a même maintenu un « consulat virtuel des Tonga » sur son site Web de l’ambassade de Suva, qui s’efforce de connecter les citoyens et les organisations américaines aux opportunités commerciales et culturelles locales aux Tonga.

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Les « postes de présence virtuelle » comme ceux des Tonga sont un moyen courant pour le gouvernement américain d’établir des missions pseudo-diplomatiques dans des pays ou des territoires où il n’a pas de postes physiques. Bien que ces sites puissent fournir des informations utiles aux expatriés américains et aux futurs demandeurs de visa, ils sont en grande partie de nature symbolique. Les postes de présence virtuelle n’agissent pas comme des services de visa à distance ni n’exécutent les fonctions des ambassades ou consulats physiques.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les États-Unis peuvent ne pas avoir de poste diplomatique physique dans un certain pays, notamment qu’ils ne partagent pas de relations diplomatiques avec un pays (par exemple, l’Iran) ou ne reconnaissent pas officiellement la souveraineté d’un pays (dans le cas de la Palestine) . Les préoccupations géographiques et de sécurité sont également à prendre en compte lors de l’établissement d’une présence diplomatique physique dans une région spécifique.

L’absence d’ambassade ou de consulat américain officiel peut avoir un impact négatif sur les candidats potentiels à un visa dans ces pays. Les citoyens des pays qui n’ont pas d’ambassade ou de consulat des États-Unis peuvent généralement demander des types spécifiques de visas non-immigrant et immigrant, mais leurs demandes doivent être traitées dans les ambassades ou consulats des pays voisins.

Faire traiter une demande de visa par une ambassade tierce signifie généralement que les candidats doivent se rendre dans les pays voisins pour des rendez-vous et des entretiens de visa. Les candidats doivent donc prendre en considération les frais de voyage et d’hébergement lorsqu’ils se préparent pour leurs rendez-vous de visa aux États-Unis. Le pays où se trouve l’ambassade ou le consulat peut même avoir ses propres restrictions de voyage et exigences de visa temporaire, ajoutant un obstacle supplémentaire au processus. Dans l’ensemble, une ambassade ou un consulat physique renforce non seulement les relations diplomatiques entre les États-Unis et le pays en question, mais peut également faciliter le processus de demande de visa pour les immigrants et les voyageurs potentiels.


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